Il est indispensable de faire très attention
au vocabulaire utilisé en géométrie.
Si certaines nuances ne semblent pas avoir d’importance à l’école
primaire, il n’en est pas de même au collège.
Effectivement, certaines questions appellent des réponses précises.
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Elles sont parallèles
Elles sont perpendiculaires Elles sont sécantes en ... |
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Ils ont le même milieu (dans le cadre des parallélogrammes
notamment)
Ils ont la même longueur |
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Elles sont égales (9 fois sur 10) |
En conséquence, un élève ne connaisant pas la différence entre les différents objets géométriques sera amené à donner une mauvaise réponse, car ne sachant pas où il doit chercher.
Exemple : "les droites (AB) et (CD) sont de même longueur"ce qui d’un point de vue mathématique n’a aucun sens.les droites (AB) et (CD) sont de même longueur"
Pour aider cette différenciation, il faut introduire dès le plus jeune âge les notations usuelles du collège qui sont les notations utilisées durant toute la scolarité dans le secondaire, et insister sur les différences entre les objets mathématiques. Ces notations sont données sur la page définitions géométriques,
Même si elles ne sont pas exigibles et si les manuels ne les respectent que très rarement, il est nécessaire de familiariser les élèves à cette écriture qui, si elle est introduite suffisamment tôt, deviendra "naturelle".
Certains pensent que cette différentiation n’est pas nécessaire. Elle n’existait pas avant l’introduction des mathématiques modernes dans l’enseignement. Les textes historiques tels que les Elements
d’Euclide se contentent de parler de ligne. Toutefois, le rôle de
l’école est de développer le champ lexical. Si le langage
courant induit des erreurs, il est toutefois nécessaire d’expliquer
aux élèves que dans certains cas, utiliser un vocabulaire
spécifique, précis, peut permettre de mieux se comprendre,
et de mieux faire passer une idée. Si on accepte que l’enfant confonde
certains mots en se disant que cela n’a pas d’importance, on réduit
son champ lexical et donc sa aptitude à penser, et à communiquer
une idée. L’école perd son rôle d’éducation
à la citoyenneté.
De plus, nous avons peut-être parmi nos élèves
de futurs mathématiciens (qui sait ?). Au nom de l’école
pour tous, nous nous devons de leur enseigner le vocabulaire moderne, utilisé
couramment dans la discipline, et non les termes utilisés il y a
30 ou 40 ans.
Le vocabulaire évolue chaque jour : dans la théorie du
calcul intégral, les définitions données aux élèves
en 1994 et aujourd’hui ne sont plus les mêmes, celles d’avant 1994
reposant sur la théorie Riemannienne( qui il est vrai est un peu
dépassé), l’autre reposant sur la théorie de Lebesgue
(beaucoup plus puissante).
Faut-il au nom de l’intérêt historique garder un lexique encombrant et peu clair , ou accepter le progrès, et les avancées de la recherche et se mettre au goût du jour ?